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La Vallée suisse

L’enceinte et les fossés nord-ouest protégeant le « corps du bouchon » depuis le début du XIIIe s. sont élargis et renforcés au XVIe s. En ruine au XIXe s, ils font place à un bel alignement de boulevards et de parcs publics, égayés d’un ruisseau artificiel appelé le fossé de la « Vallée suisse ».

Des lieux d’agrément

Des lieux d’agrément s’installent alors dans le quartier. L’ancien cirque en bois brûle en 1892 ; il est remplacé en 1905 par une nouvelle construction, le « Cirque municipal » devenu en 1978 le Théâtre de Champagne (1100 places). Il est l’œuvre du jeune architecte Henri Schmit, qui a déjà fait ses preuves en construisant la Caisse d’Épargne de Troyes.

Abritant une salle rouge et or à l’italienne (620 places assises), le Théâtre de la Madeleine est aggrandi autour de 1860 entre la Vallée suisse et le Jardin du Rocher. Il garde dans ses fondations les bases des anciennes fortifications de la ville.

Un don du philanthrope et bonnetier troyen Jean-Baptiste Brissonnet permet la construction dans le Jardin du Rocher d’un kiosque à musique de style oriental, dessiné en 1887 par l’architecte de la ville, Alexandre Vermot. Protégé au titre des Monuments historiques, il est restauré en 1998.

L’Espace Argence

L’Espace Argence, centre de spectacles et de congrès (3000 places), est en partie l’ancienne gare de Troyes (1848). À sa droite se dresse l’immense nef de verre de la Médiathèque de l’agglomération troyenne, l’une des plus riches de France, inaugurée en 2002.

Au centre de la place Jean-Moulin, la Fontaine Argence propose un univers féerique aux promeneurs. Elle fut créée en 1897 par les Fonderies d’art du Val d’Osne, grâce à un legs du maire de Troyes dont elle porte le nom.

Fontaine Argence – ©Serge Collana

À quelques pas, boulevard Gambetta, on ne manquera pas d’admirer la villa Viardot (1908) : son style  Art nouveau exubérant fut conçu par l’architecte troyen Gaston Viardot et son fils Gilbert, illustrateur humoriste. A côté, l’immeuble de la Caisse d’Épargne et de Prévoyance (1893) est encore une œuvre d’Henri Schmit.