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La fantaisie de l’artiste a donné la forme d’un canon à cette gargouille.
On a souvent cherché à expliquer ce choix de canons.
Ne vient-il pas tout simplement du fait que les architectes de St Jean, Martin et Jean de Vaulx, étaient à l’origine les architectes des remparts donc plus spécialisés dans les constructions militaires
A la Renaissance, les constructions nouvelles offrent un décor affirmé et très raffiné.
Les portes, les fenêtres sont ornées de décorations, les poteaux corniers sont couverts de saints protecteurs, et les abouts de poutres sculptés. Ceux-ci sont très variés, pouvant représenter des visages, des grotesques, des monstres, des sculptures végétales…
Ils figurent parmi les témoignages du raffinement des maisons troyennes au XVIème siècle.
L’Hôtel Mauroy, dit De Mauroy, est un bel exemple d’architecture civile renaissance. Il a la forme d’un quadrilatère entourant une cour. Sur sa façade composée d’appareillage champenois, de briques et de craie, figurent des gargouilles, dont deux à la base des pignons figurant des monstres.
Pour l’une d’elles, le sculpteur n’a pas hésité à faire figurer les attributs masculins…
Cet édifice abrite depuis 1974, la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière, présentant plus de 12000 outils des différentes corporations manuelles du XVIIème au XIXème siècle.
Au milieu du Square Boisseau, mêlant le minéral, le végétal et l’eau, dans l’esprit de la requalification du cœur historique de Troyes, la sculpture-jeu, le polymorphe rouge, œuvre des artistes Jean-Marie et Marthe Simonnet fait le bonheur des petits et des grands. Avec ces œuvres plastiques monumentales réalisées en atelier, ces artistes ont le souci d’intégrer leurs créations à la vie de leurs contemporains.
Au-dessus des fenêtres du premier étage, lors d’une restauration, ont été découverts six médaillons avec six têtes dont deux couronnées. Ce sont des terres cuites avec des traces de polychromie.
Cette décoration inspirée de l’art italien du XVIème siècle a peut-être été rapportée d’Italie.
Oeuvre du sculpteur Mathurin Moreau, la Fontaine Argence a été installée en 1897 grâce à un des legs du Maire Désiré Argence, destiné à l’installation d’une fontaine, place du Lycée. Cette œuvre monumentale en fonte est bronzée en cuivre et provient de la Société anonyme des Hauts fourneaux et fonderies du Val d’Osne (Haute-Marne).
La vasque principale domine un groupe de quatre personnages reposant sur un socle. Au-dessus, un groupe d’enfants est couronné par le bassin supérieur surmonté lui-même d’un vase à jets retombants. Quatre sirènes et quatre cygnes correspondent aux huit angles de la vasque et rejettent les eaux jusqu’à la partie extrême de la fontaine.
Une grande sculpture verrière est installée Place de la Tour, dans une fontaine à bassin carré. Cette pièce de 500 kg de verre, à la structure d’acier portant 20 panneaux de verre laissant jouer la lumière et surmontée d’une flèche cristalline, représente un véritable défi. Avec la collaboration de Didier Duchêne, Compagnon du Devoir et dirigeant de la métallerie CMD² à Estissac, Jean-François Lemaire, artiste verrier, a ainsi réalisé ce qui est sans doute, en France, la première sculpture d’art urbain verrier de grande taille. Cette œuvre, qui exprime plusieurs thèmes avec le vocabulaire de l’art contemporain, est une commande de la Ville de Troyes. Les thèmes que l’artiste et la Ville avaient convenu de développer dès le printemps 2018 sont en lien avec l’histoire, l’eau et la couleur bleue. Est aussi à la source du projet un hommage au peintre Claude Monet, qui a si souvent peint les reflets de la lumière sur les fleuves, étangs et rivières.
Outre les gargouilles, les chimères figurant sur la Cathédrale de Troyes, certaines sculptures décoratives sont de véritables chefs d’œuvres. Les sculpteurs (les ymagiers) ont fait preuve de beaucoup d’imagination. Des figures animales, mi- bêtes, mi-hommes, animaux fantastiques ornent les moindres recoins de la façade et des bas-côtés…
Ils donnaient libre court à leur fantaisie et se laissaient aller parfois à des représentations plus insolentes, telles que celle de ce Saint-Antoine libidineux chevauchant un cochon …
Cet ensemble de sculptures représente un groupe d’enfants accompagné d’un pingouin et d’un canard. Mêlant fantastique et humour belge, l’artiste belge « Tom Frantzen » connu pour ses créations à la frontière du réel et du fantastique est fortement marqué par l’influence de Pieter Brueghel et Jérôme Bosch. Cette œuvre vient enrichir le parcours artistique entrepris suite à la requalification des quais de Seine.
Surnommée la Lili au chapeau, cette sculpture a été réalisée par un artiste hongrois, Andras Lapis dont le thème de prédilection semble être les dames chapeautées. Une statue similaire se trouve au pied de l’Institut Hongrois à Paris.
Notre Lili troyenne est installée sur un banc et feuillette un livre sur les Comtes de Champagne. Elle est en bronze et mesure 1,25m. Elle est devenue une halte obligée pour les photographes de passage à Troyes.
Cette statue pleine de tendresse de 1,60 m, sur le trottoir devant la Maison du Préposé au pont tournant, est l’œuvre d’un sculpteur hollandais Sjer Jacobs né en 1963. C’est une reproduction à échelle augmentée d’une de ses œuvres dans la ville de Middelburg (Pays-Bas), appelée Sofia. Quelle belle invitation au baiser dans cette cité connue pour ses cours d’amour au temps de la Comtesse Marie de Champagne et les romans d’amour courtois de Chrétien de Troyes
Installée sur l’ancien pont-tournant depuis fin 2018, du même sculpteur que « la Ribambelle joyeuse » l’artiste belge « Tom Frantzen » connu pour ses créations à la frontière du réel et du fantastique, cette œuvre humoristique et poétique présente un petit chien qui effraie un groupe d’oiseaux et provoque leur envol.
Ce groupe rappelle les grues qui survolent le département de l’Aube chaque année. L’artiste a travaillé en accord avec les lieux, pour que le mouvement s’y intègre et apporte de la légèreté à ces lourdes sculptures en bronze.