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Si vous pénétrez dans les églises troyennes, temples de l’art sacré par excellence, vous y rencontrerez des dizaines de chefs d’œuvre de la Sculpture champenoise du XVIème siècle.


Foyer artistique d’excellence à la croisée de l’Italie, des Flandres, de l’Allemagne, ne parle t’on pas du Beau XVIème troyen ?

Au XXIème siècle, la ville de Troyes souhaite développer l’art en ville, et tout particulièrement sur ses quais en leur donnant un petit air de musée de plein air.

La requalification, commencée en 2011, c’est ainsi traduite par la pose de sculptures contemporaines qui ponctuent un parcours de balade bucolique le long de ce ruban d’eau qui sépare la ville en deux.


Alors, pour mieux réunir le corps et la tête de ce bouchon de champagne, auxquels sont particulièrement attachés les troyens, tout a commencé par l’installation de ce cœur qui semble gonflé à l’hélium. Posée en bordure de canal,  cette délicate dentelle d’inox qui joue avec la lumière le jour, s’illumine la nuit tombée, s’habille de rouge, et par les merveilles de la technologie, se met à battre lorsque l’on s’approche d’elle. Ce cœur de métal pèse deux tonnes, mais il ne les fait pas, tant il est délicat.

Il est l’œuvre de Michèle et Thierry Kayo-Houël, un couple d’artiste locaux qui ont réalisé également La feuille, délicatement installée devant le marché des halles de Troyes.


Mais l’art urbain, ce sont aussi ces jolies dames qui au détour d’une rue, au tournant d’un édifice viennent interpeller le passant.

Je pense bien sûr à Lili, la dame au chapeau, très belle œuvre en bronze de l’artiste hongrois Andras Lapis, installée sur un banc, le visage pensif sous sa capeline, un livre sur l’Histoire des comtes de Champagne entre les mains. Cet artiste a fait de ces dames chapeautées, son thème de prédilection, que l’on retrouve dans différentes villes à travers le monde. Les passants, conquis par sa belle silhouette à échelle humaine, n’hésitent pas à poser à ses côtés le temps d’une photo, ou à lui déposer un bouquet.


Quelques mètres plus loin, c’est une jolie jeune fille qui propose ses lèvres au passant. « La dame qui donne un baiser » a des p’tits airs de danseuse de Degas. Elle est l’œuvre de Sjer Jacobs, sculpteur hollandais, qui a reproduit « Sofia » l’une de ses créations qui pose à Middelburg, au Pays Bas.


Enfin, c’est un sculpteur bruxellois, d’origine flamande, Tom Frantzen, qui a réalisé les deux sculptures en bronze pleines de mouvement qui interpellent le promeneur, par leurs notes légères et humoristiques.

Avec « Attendez-moi » sur le pont reliant la rue Clemenceau à la rue de la Cité, un petit chien effraye des oies en les coursant, « attendez-moi pour jouer » semble-t-il vouloir leur faire comprendre.


Un peu plus loin, sur les bords du bassin de la Préfecture, « la Ribambelle joyeuse » nous interpelle avec ces enfants espiègles et joyeux, qui jouent, qui courent et sautent dans l’eau, au milieu de canards, d’un pingouin et d’un petit chien.

Ces deux œuvres emblématiques de l’artiste belge reflètent son goût pour le fantastique, l’humoristique, l’imaginaire et surtout la volonté de les fondre dans le décor dans un esprit de légèreté et de mouvement.

Quelle belle idée que toutes ces sculptures contemporaines venant renforcer l’attractivité de nos quais requalifiés et dont les photos, relayées par les réseaux sociaux s’exportent dans le monde entier !!!

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