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Troyes peut se targuer d’avoir vu naître des personnes qui allaient devenir illustres par la suite. C’est le cas de Jacques Pantaléon, plus connu sous le nom d’Urbain IV, qui est devenu Pape !

Né à la fin du XIIème siècle à Troyes dans une famille de savetiers*, Jacques Pantaléon fit ses études dans sa ville natale avant de les continuer à l’Université de Paris où on le connaît sous le nom de Jacques de Troyes.

Tour à tour chanoine de la cathédrale de Langres, archidiacre de Liège, chapelain et trésorier du Vatican, archidiacre de Laon, évêque de Verdun, légat pontifical en Pologne et Silésie, Patriarche de Jérusalem, Jacques Pantaléon devint Pape en 1261 alors qu’il n’était pas cardinal !

Il prit le nom d’Urbain IV, en hommage à Urbain 1er, saint et Pape du IIIème siècle, car son élection avait eu lieu le jour de la Saint Urbain.

Durant sont pontificat, Urbain IV n’oublia pas sa ville puisqu’il distribua l’argent à différents établissements religieux de la cité tricasse. Mais surtout, il décida d’élever une église à l’emplacement même de l’ancienne échoppe de son père.

Cette église, chef d’oeuvre du gothique, fut bâtie dès 1262, mais sa construction s’étala sur plusieurs siècles, à cause entres autres, de conflits avec l’abbaye Notre-Dame-aux -Nonnains mais aussi a des changements de fonctions : l’édifice religieux fut en effet transformé en silo à céréales puis en magasin de distribution de vivres pendant la Révolution !

Revenons au pape Urbain IV : ce dernier ne revint jamais à Troyes durant son pontificat. Il s’éteignit à Pérouse le 2 octobre 1264, sa mort ayant été présagée pour certains par une comète.

Ayant émis le vœu d’être enterré dans l’église qu’il avait décidé de bâtir à Troyes, Urbain IV ne fut exaucé que tardivement. En effet, d’abord enterré à Pérouse, ses restes ne furent ramenés à Troyes qu’en 1935 ! Et c’est qu’en 1964, lors du 700ème anniversaire de la Fête Dieu, que l’église fut consacrée comme basilique et consacrée à Saint Urbain.

*artisan qui raccommode les vieux souliers

Photo d’entête et de mise en page © A. Gontero