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Le lac d’Orient avec vue sur la mangrove

L’eau, la forêt, et c’est tout. Mais c’est déjà beaucoup. On ne peut pas imaginer balade plus nature que le circuit de Larivour. Au départ d’une petite plage familiale à Lusigny-sur-Barse, au cœur du Parc naturel régional de la forêt d’Orient, on va tout d’abord s’enfoncer dans les bois en sautant de sommière en sommière et de layon en layon.

Vus du ciel, ces chemins forestiers forment un quadrillage qui n’est pas sans évoquer le plan de certaines villes neuves d’Amérique du Nord. Sauf que de villes, ici, il n’y en a point. Le murmure de la ramure a effacé le tintamarre automobile.

Sorti de ce labyrinthe de verdure, le lac d’Orient se dévoile peu à peu. On emprunte la Vélovoie qui longe une succession d’anses et de presqu’îles, pour déboucher bientôt sur un spectacle étonnant : la mangrove auboise. Des bouquets d’arbres jouent aux baigneurs dans le lac, et ne semblent pas le moins du monde affectés par ce bain de pieds forcé. Passée la forêt immergée, retour à notre point de départ — et à la civilisation.

Boucle de 7 km à faire à pied en 1 h 45. 30 m de dénivelé et pas de difficultés particulières.

Le vignoble champenois avec vue sur Troyes

A la recherche d’un point de vue imprenable sur la ville de Troyes ? C’est ici que cela se passe. Non contente de produire du vin de Champagne, la colline de Montgueux produit aussi un panorama fabuleux sur la capitale auboise.

Juché sur son promontoire, le village laisse cascader un flot de vignes qui finit par se résoudre en un ruissellement de champs bariolés. Au fond de la plaine surgit l’agglomération troyenne dans toute sa blancheur. Les plus sportifs choisiront le circuit long qui, depuis la mairie de Macey, les lancera à l’assaut du vallon.

Tournant autour du village de Montgueux, qui culmine à 268 mètres de hauteur — altitude considérable pour le département de l’Aube —, on longera les vignes, d’où s’offrira alors le spectacle d’une ville à la fois proche et lointaine.

Une dizaine de kilomètres seulement nous en sépare, mais nous sommes déjà sur une autre planète. On se posera pour un temps de contemplation, le regard errant à l’horizon, avec pourquoi pas une flûte de champagne à la main, le lieu s’y prêtant tout naturellement. On quittera sans doute avec regret ce balcon quelque peu magique pour redescendre vers notre point de départ — et sur terre.

Circuit de la Plaine : boucle de 13 km à faire à pied en 3 h 15. 313 km de dénivelé pour un niveau de difficulté intermédiaire. Possibilité de faire ce circuit en trail d’une heure et demie. On peut aussi préférer le circuit de 6,5 km (circuit des Balcons de Montgueux) qui se concentre sur l’essentiel.

Troyes La Champagne avec vue sur Saint-Jacques-de-Compostelle

Rassurons tout de suite les lecteurs que ce titre aurait interpellé : Troyes La Champagne ne vient pas subitement de migrer au sud, pas plus que Saint-Jacques-de-Compostelle ne vient de remonter vers le nord. Il s’agit plutôt d’une vue… de l’esprit.

Ou plutôt d’une projection sur carte, car la Via Companiensis (ou voie champenoise), dont on parle ici, est bien l’un des chemins de pèlerinage compostellans, dans son tronçon reliant Rocroi à Vézelay. Nous allons zoomer sur la section passant par Troyes. Notre kilomètre zéro se situe à Barberey-Saint-Sulpice, à la lisière de Troyes, ville que l’on va traverser en empruntant la vélovoie.

Ce périple urbain permettra d’apprécier tout le charme de la vieille ville et de ses quais, avant de pénétrer dans un territoire singulier, une sorte de corridor écologique en milieu urbain qui franchit plusieurs communes de l’agglomération troyenne.

Quittant le voie verte des Viennes — c’est son nom —, on s’engage résolument dans la campagne auboise, jusqu’à Sommeval, village particulièrement bienveillant pour les pèlerins qui y trouveront une halte aménagée à leur attention. Pour Saint-Jacques-de-Compostelle, continuer tout droit.

Circuit de 41,3 km à faire à pied en 11 heures. Dénivelé de 351 m, mais aucune difficulté à signaler.

Texte : F. Marais

Photos : Entête et Mise en avant © A. Gontero et N. Villiers